Par Elodie D. Publié le 21 mars 2021 à 18h17 La Ville de Paris célèbre le 150e anniversaire de la Commune, du 18 mars au 27 mai 2021, dates du soulèvement populaire historique. Evénement majeur du cycle, le graphiste Dugudus présente une exposition itinérante de 50 personnages de la Commune en taille réelle, du militant aguerri à l'intellectuel, sans oublier les ouvriers anonymes. "Nous la Commune" était à voir square Louise Michel 18e le matin du 18 mars, puis se déplacera ensuite sur les grilles de l'Hôtel de Ville, aux Buttes Chaumont et gare de Gare de l'Est, du 2 avril au 27 mai 2021. Ils ont été repéré ce jeudi 18 mars 2021, les 50 personnages de Dugudus installés square Louise Michel devant le Sacré Coeur, un lieu empli de symbolique, pour lancer le coup d'envoi de 72 jours de commémoration de la Commune de Paris. Les 50 communards en taille réelle jouent le rôle d'ambassadeurs itinérants des communards dans Paris, puisqu'ils seront accrochés devant l'Hôtel de Ville du 2 avril 2021 au 18 avril 2021, puis devant la gare de l'Est du 20 avril 2021 au 7 mai 2021, avant la mairie du 19e, face au parc des Buttes Chaumont, du 11 mai 2021 au 27 mai 2021. Pour les réaliser, le graphiste a utilisé du dibond, une structure métallique, afin de permettre une exposition en extérieur. L'artiste a puisé dans les archives, pour coller aux détails historiques des vêtements et costumes, notamment de gardes nationaux. Si les visages sont réalistes, on retrouve aussi un Gavroche, personnage de Victor Hugo. À lire aussiLes expositions d'août 2022 à Paris et en Ile-de-France à ne manquer sous aucun prétexteQue faire ce week-end à Paris avec les enfants, ces 20 et 21 août 2022Les musées et monuments gratuits ce dimanche 4 septembre 2022 à ParisPour les accompagner, l'historien Hugo Rousselle a rédigé des textes présentant ces communards célèbres – comme le peintre Gustave Courbet, l'écrivain Jules Vallès, le photographe Nadar – et d'autres anonymes. Laurence Patrice, adjointe PCF d'Anne Hidalgo chargée de la mémoire et du monde combattant, précisait au JDD "vouloir montrer l'expérience de démocratie sociale qui a eu lieu pendant ces quelques semaines. Les Parisiennes et Parisiens ont pris des décisions qui ont encore un écho aujourd'hui, comme l'égalité salariale entre femmes et hommes, la séparation de l'église et de l'Etat, la réquisition de logements libres."
Lesarchives par sujet : messe anniversaire pour suzanne gouanvic -Garonne Hautes-Pyrénées Hauts-de-Seine Hérault Ille-et-Vilaine Landes Lozère Manche Nord Oise Paris Pas-de-Calais Puy-de-Dôme Pyrénées-Atlantiques Rhône Tarn Territoire de Belfort France entière. Précédent 16 171819 20 Suivant SPECTACLE CONTÉ DE LA BÊTE DU
À l’occasion du 150e anniversaire de la Commune de Paris, le Ciné-Carma propose une mise en ligne du film de Peter Watkins, dans une version restaurée de 3h37. Le site de la Carmagnole, qui participe à l’organisation de ce 150e anniversaire, a annoncé la mise en accès VOD du film La Commune Paris, 1871 de Peter Watkins, sorti en 2000. Le cinéaste britannique bouscule ici les conventions du film historique et propose d’engager un dialogue avec le spectateur. Loin d’être une reconstitution classique de cet événement historique, le film reflète davantage les problématiques politiques et sociales contemporaines. >> À lire aussi La Commune Un film politique culte Le film fut d’abord diffusé en deux parties sur Arte avant de sortir bien plus tard au cinéma, dans une version plus courte. Historien et spécialiste de la Commune, Jacques Rougerie considère ce film “comme l’œuvre cinématographique la plus accomplie et la plus remarquable sur la Commune, dont elle restitue extraordinairement le climat, avec une fidélité historique remarquable.” La Commune Paris, 1871 sera accessible du 18 mars au 28 mai 2021, sur les plateformes de Ciné-Carma et Ciné-Mutins, pour une somme de 2 euros 50. Potemkine propose également de redécouvrir le film dans un coffret spécial de Henri Guillemin, comprenant 3 DVD ainsi que son livre “Réflexions sur la Commune”. >> À lire aussi “Les Damnés de la Commune” Arte met à l’honneur les insoumis de 1871
Lesdeux mois d’initiatives du collectif 150 ans de la Commune de Paris en Isère ont trouvé un point d’orgue samedi 29 mai devant la MC2 à Grenoble. D’autres dates sont déjà programmées pour poursuivre les célébrations du 150è anniversaire.
International publié le 15/03/2021 Célébration du 150e anniversaire de la Commune de Paris Lydia Samarbakhsh, membre du Comité exécutif national, responsable du département International Cher-e-s camarades, cher-e-s ami-e-s, Je tiens tout d'abord à vous adresser le salut de la direction nationale du PCF et de ses membres, et à remercier très chaleureusement le Parti communiste de Grande-Bretagne et Robert Griffiths, son secrétaire général, ainsi que Liz Payne, John Foster, et Alex Gordon, président du Marx Memorial Library pour cette initiative et l'invitation qui m'a été faite d'y prendre la parole au nom du PCF. C'est pour nous tous un rendez-vous important car si la pensée et les travaux de Marx retrouvent ces dernières années une vigueur nouvelle dans le champ intellectuel, et particulièrement à l'université, ils restent un enjeu d'appropriation toujours plus large par les femmes et les hommes de notre temps et pour qui vise le dépassement des logiques d'exploitation, de domination et d'aliénation de l'ordre capitaliste existant. Ce jour anniversaire du décès de Karl Marx correspond en cette année 2021, vous l'avez souligné en décidant d'y consacrer notre rencontre, à un anniversaire important dans l'histoire du mouvement ouvrier international, le 150e anniversaire de la Commune de Paris, mais a lieu aussi dans un contexte mondial de pandémie et de crise sanitaire, économique, sociale, politique d'ampleur inédite mais qui favorise aussi des prises de conscience sur la nature et le sens du système capitaliste quelles qu'en soient les formes dans lesquelles nous y vivons où que ce soit dans le monde. En France, ce 150e anniversaire se déroule un peu moins de trois ans après un mouvement lui aussi inédit et toujours sous-jacent, celui des Gilets jaunes » qui, sans le savoir pour beaucoup, reprit à son compte le slogan communard Le pouvoir au peuple », et qui, lui aussi, fut réprimé très violemment sur ordre du président Macron et de son ministre de l'Intérieur. Pour les classes dominantes françaises qui se sont plus volontiers émues des dégradations d'un monument public que des yeux et bras arrachés par les grenades et flashballs lancés sur les manifestant-e-s par la police, il n'est pas question de commémorer et encore moins de célébrer la Commune. C'est ainsi que l'un de nos historiens les plus réputés, Pierre Nora, répondit sans ciller sur les antennes d'une radio nationale à la question Faut-il commémorer le bicentenaire de Napoléon, et la Commune de Paris ? » Oui Napoléon, non la Commune ». Pour l'intellectuel de cour en tournée promotionnelle pour un livre de mémoires », la Commune aurait perdu sa charge subversive » tandis que Napoléon a une dimension tellement historique, qui a eu sur l'Europe une conséquence si positive, il a apporté la révolution dans les pays qu’il a conquis, il est l’héritier fondateur des institutions révolutionnaires. » Et la Commune ? Pas de dimension historique ? Pas de conséquence – positive, notons bien la nuance –, pas héritière non des institutions mais de la portée révolutionnaire de 1789 ou 1793 ?... Une, la bataille idéologique fait rage encore en ce 150e anniversaire ; elle se porte sur le front historique et la connaissance des faits, leur interprétation, et sur la ou les représentations de la Commune dans le champ mémoriel et donc politique. La commémoration de la Commune de Paris est un combat politique. La Commune conserve sa force propulsive » comme l'écrit mon camarade Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, en ce qu'elle a pris, malgré tout, le temps de décider ce que les républicains mettront beaucoup de temps à mettre en œuvre, et pas toujours de façon élargie1 ». Tout ce qui caractérisa la Commune, elle qui dans son essence, fut dans son fond la première grande bataille du travail contre le capital » Jean Jaurès compose encore de nos jours les champs d'affrontement aigu entre forces du capital et forces du travail et de la création – qu'il s'agisse des enjeux sociaux, des modes et moyens de productions ou de l'enjeu du pouvoir et de la démocratie, qu'il s'agisse de la place et du rôle incontournable des femmes dans la société comme dans le mouvement révolutionnaire – et du potentiel émancipateur des luttes féministes pour dépasser l'ordre capitaliste, qu'il s'agisse de l'exigence d'internationalisme, de laïcité, de fraternité humaine et de paix. Karl Marx, lui, a vu la Commune surgir, se battre, être écrasée dans le sang ; il en a tiré des analyses, lui comme nombre de révolutionnaires socialistes et anarchistes de l'époque mais, lui, plus que n'importe lequel de ses contemporains et camarades de combat sans doute, hormis certainement Louise Michel, demeure le plus haï et le plus détesté des révolutionnaires par les classes bourgeoises et l’État bourgeois lui-même, encore aujourd'hui. Il en est de même pour la Commune de Paris. Malgré les 150 ans qui nous séparent de la Commune, elle représente l'épisode révolutionnaire le plus honni de la bourgeoisie française, et – avec la Révolution russe de 1917 – la plus calomniée par les bourgeoisies du monde entier, puisque c'est son pouvoir, son État, ses intérêts de classe qui y furent compromis par une masse » populaire consciente. La révolution communale, commencée par l'initiative populaire du 18 mars, inaugure une ère nouvelle de politique expérimentale, positive, scientifique. C'est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l'exploitation, de l'agiotage, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la patrie ses malheurs et ses désastres. » Ces mots de la Déclaration au peuple français du 20 avril 1871, la bourgeoisie les avait parfaitement entendus ; elle y répondit et y répond encore par une haine de classe sans fard ; elle n'a pas besoin, elle ne veut pas, faire semblant. Ainsi l'ancien ambassadeur de France aux États-Unis ouvrit le bal sur Twitter, il y a 15 jours La Commune de Paris, c'est un insurrection armée contre une Assemblée qui vient juste d’être élue au suffrage universel, qui incendie par esprit de destruction les monuments de la ville, le tout sous l’œil de l’ennemi qui sable le champagne. » Résumé parfaitement farfelu sur le plan historique mais qui, sur le plan politique, vise un but précis que son collègue, actuel ambassadeur de France en Ukraine, Étienne de Poncins, s'empressa d'expliciter à qui n'aurait pas encore compris La Commune est aussi une préfiguration du totalitarisme communiste soviétique par la terreur et les massacres accomplis. Sur le plan politique, c’était une référence permanente de Lénine pour 1917. » Effectivement, il n'est pas faux d'y voir une préfiguration » – mais non du totalitarisme » dont il ne faut rien connaître des faits historiques pour le dire ainsi mais bien de l'enjeu central que Karl Marx énoncera très tôt avec clarté dans La guerre civile en France la classe ouvrière ne peut pas se contenter de s'emparer telle quelle de la machinerie d’État et de la faire fonctionner pour son propre compte. L'instrument politique de son asservissement ne peut servir d'instrument politique de son émancipation. » Dès lors, il est devenu impératif pour les classes dominantes d'imposer l'idée que la violence, la brutalité, le sang sont le fait des Communards – des forces du travail et de la création qui contestent l'ordre établi, de ceux qui cherchent à l'abolir, de ceux qui tentent l'édification d'un nouvel ordre social, défrichent des voies démocratiques nouvelles... – pas du côté de ceux qui cherchent, par tous les moyens, à entraver ce mouvement historique pour conserver leurs privilèges, et qui pour cela ont tué et sont prêts à tuer de nouveau. Bien sûr, le tweet de Poncins2 sert à justifier, à l'aune de la morale bourgeoise, la féroce répression du pouvoir à l'encontre de celles et ceux qui alors avaient osé monter à l'assaut du ciel ». Bien sûr, cela sert à rappeler qu'il en sera toujours ainsi et à imposer l'idée que les peuples en révolution, les communistes, d'hier ou d'aujourd'hui, sont, à l'aune de l'idéologie dominante, des destructeurs, et non des bâtisseurs. Mais cette représentation fallacieuse de diplomate en mal de reconnaissance a bien pour objectif essentiel de masquer le plus important c'était la guerre, rappelle Marx, et Paris ne pouvait cependant être défendu, sans armer sa classe ouvrière, sans l'organiser en une force effective et instruire ses rangs par la guerre elle-même. Mais Paris armé, c'était la révolution armée. Une victoire de Paris sur l'agresseur prussien aurait été une victoire du travailleur français sur le capitaliste français et ses parasites d’État. » La répression terrible des Versaillais, d'une exceptionnelle violence, qui s'abattit sur la Commune constitua pour les classes bourgeoises une sorte de soulagement et elles la firent durer autant que nécessaire pour se rassurer d'avoir éloigné tout danger. Elles semblaient s'être repues ad nauseam du sang de leurs adversaires tel un trophée macabre 10 000 morts de la Semaine sanglante de mai, plus de 4500 déportés en Nouvelle-Calédonie, près de trois cents condamnés aux travaux forcés et une centaine de condamnés à mort exécutés, la fuite en exil d'une dizaine de milliers de communards. Cette violence implacable du pouvoir bourgeois demeure en réalité mal assumée par lui-même et par ses représentants, aujourd'hui encore. Il lui faut l'enrober de morale, je l'ai dit, de religion aussi. Hier, afin que les Parisien-nes » mais surtout elle-même, en fait, se souvienne à jamais » de l'angoisse qui fut la sienne mais aussi, peut-être ? de sa jouissance inhumaine à tenter d'exterminer toute menace à son existence en tant que classe, la bourgeoisie se fit bâtir une imposante basilique surplombant Paris. Aujourd'hui encore, le pouvoir et l’État héritiers des Thiers et consorts, se doivent d'avilir leurs adversaires de classe pour obstruer toute alternative, pour diviser les forces du travail et de la création, pour justifier, enfin, la haine et la violence alors déchaînées contre ce mouvement populaire historique, ce Sphinx qui tourmenta si fort l'entendement bourgeois » pour reprendre les mots de Marx, et qu'ils déchaînent systématiquement dès que leur existence est remise en cause. Oui, la commémoration de la Commune de Paris est un combat politique et les 72 jours de cette révolution impromptue, ni voulue ni préparée3 » résonnent encore dans les mémoires et la conscience politique collective comme un phare d'espoir pour les opprimés et un spectre effrayant pour les possédants4 ». 1- Roger Martelli, Une place à part dans la mémoire » dans le Hors-série de l'Humanité, 150e anniversaire de la Commune de Paris Un espoir mis en chantier, mars 2021 L'aristocratie, d'Ancien Régime ou d'Empire, occupe encore des places de choix dans l'appareil d’État en France, particulièrement dans la diplomatie, et il n'est sans doute pas un hasard que l'ambassadeur de France en Ukraine se montre un farouche pourfendeur de l'ancienne Union soviétique au diapason de l'actuel gouvernement ukrainien et de l'extrême droite ukrainienne qui mène le jeu politique. C'est bien, de la part de la France, un signe fort de soutien au régime ukrainien Roger Martelli, Une place à part dans la mémoire », Hors-série de l'Humanité, Un espoir mis en chantier4- Éditorial de Patrick Le Hyaric, Hors-série de l'Humanité, Un espoir mis en chantier
Al’occasion du 150e anniversaire du tableau de Claude Monet, « Impression, soleil levant », le festival Normandie Impressionniste propose des « Nuits »
Dimanche 28 mars 2021 à 820 Cette courte période de l'histoire de France 18 mars/28 mai 1871 est un des grands mythes français et au-delà et son héritage fait aujourd'hui encore débat. Pour les uns, la Commune était un repaire d'incompétents, pour d'autres elle est la 1e grande expérience de la classe ouvrière au pouvoir. Une histoire, 150 ans après, qui fait toujours débat Plusieurs Lorrains ont participé directement à ce mouvement, dans tous les camps. Jules Ferry, né à Saint-Dié en 1832, est alors député des Vosges et maire de Paris. Très anti-communard Ferry est un homme de l'ordre, il pousse Adolphe Thiers, chef du gouvernement, à faire récupérer les canons sur la butte Montmartre. Cette opération allume la mèche et déclenche la première grande insurrection de la Commune. Il est vrai que les Parisiens sont à bout, ils viennent de subir le siège des Prussiens et la famine et maintenant les mesures antisociales du gouvernement. Cette opération de récupération des canons, le 18 mars 1871, est menée par un autre Lorrain, le général Claude Lecomte, né à Thionville en 1817. C'est un échec, les soldats ne parviennent pas à reprendre possession des canons, ils sont encerclés par la foule en colère, certains soldats fraternisant avec la population. Le général Lecomte est capturé, la foule l'emmène, il est abattu d'un coup de fusil il est ainsi le premier mort officiel de l'histoire de la Commune de Paris. Georges Clémenceau, alors maire du XVIIIe arrondissement de Paris, pourtant anti-Thiers et anti-Ferry, tentera de sauver le général, en vain. Les journaux, à l'époque, jouent un rôle considérable, dont Le Journal du Peuple, fondé par un journaliste anarchiste, Arthur Arnould, né à Dieuze en 1833. Il est aidé dans son aventure par Léon Noir, né en 1837 à Pont-à -Mousson, frère de Victor Noir. Eugène Pottier, auteur de L'Internationale, est un des rédacteurs du Journal du Peuple, ainsi que Victor Hugo et Aristide Briand.
Alorsque la Ville de Paris lance les célébrations du 150e anniversaire de l’insurrection, l’histoire de la Commune de Paris, qui ne dura que soixante-douze jours, fait de nouveau l’objet de controverses politiques, explique à Londres The Guardian.
328 Copié Europe 1 08h24, le 22 novembre 2020Tous les samedis et dimanches dans la matinale week-end d'Europe 1, Laure Dautriche nous emmène à la rencontre de l'Histoire et du patrimoine français. Aujourd'hui, gros plan sur le 150e anniversaire de la Commune de Paris, un événement douloureux qui évoque une guerre entre Français en chroniques des jours précédents 21/11/2020 Un fossile de mammouth découvert à Clichy-la-Garenne 15/11/2020 Fermeture de l'aéroport de Tegel à Berlin la fin d'un lieu chargé d'histoire 14/11/2020 Les souvenirs de Nicole Bund, la filleule du Général de Gaulle
1871– 2021 : c’est le 150e anniversaire de la Commune. Certains veulent la commémorer, d’autre la célébrer. Tout le monde a bien saisi l’enjeu politique. Comment ne pas laisser le monopole du cœur aux barons du moribond Parti Socialiste qui veulent planter des araucarias, en hommage à la Vierge Rouge, Louise Michel condamnée au bagne en
Après "Les Mûres sauvages", "Agylus ou la métamorphose de l’être", "Roch et Carolina", Frédéric Cuillerier-Desroches, maire de Saint-Ay, publie un quatrième ouvrage, "La Victoire de la Commune". Ce récit, une uchronie, raconte ce qu’aurait pu être un autre scénario des 72 jours tragiques de la Commune de Paris, en 1871, si quelques erreurs stratégiques n’avaient pas été commises. L’auteur offre, également, un autre destin aux héros de la Commune, ceux de l’Histoire et ceux de l’histoire personnelle, croisés dans "Roch et Carolina". Comment est né ce projet d’écriture consistant en une reconstruction de l’histoire de la Commune de Paris ? "L’idée était déjà présente lorsque j’ai écrit mon précédent ouvrage, "Roch et Carolina", dans lequel les membres de ma famille ont subi de manière tragique les événements de 1871. J’ai alors analysé les mécanismes qui ont conduit à la défaite sanglante de la Commune et ceux qui auraient pu l’amener à la victoire. Et, en quelques mois, de juillet à décembre 2020, j’ai conceptualisé cette fiction alternative." Vous avez réécrit l’histoire de la Commune avec trois "Si…". "Mes lectures et mes recherches m’ont conduit à penser que les insurgés avaient commis trois erreurs stratégiques et, qu’en les corrigeant, je pouvais rendre la Commune victorieuse. Si Clémenceau avait pu empêcher l’exécution des généraux Lecomte et Clément-Thomas, ceux-ci auraient pu servir de monnaie d’échange pour obtenir la libération d’Auguste Blanqui, qui serait alors devenu l’un des "guides" de l’insurrection parisienne..." Nous laisserons le soin aux lecteurs de découvrir les deux autres erreurs stratégiques commises. En les "réparant", votre ouvrage donne une nouvelle destinée nationale à certains personnages. "C’est bien sûr le cas d’Auguste Blanqui qui, une fois libéré, aurait pris la tête de la révolution sociale et qui, même s’il était resté "un parmi le peuple, rien de plus", serait sans doute devenu l’inspirateur de grandes réformes. Il ne faut pas oublier tous les hommes et femmes fusillés, exécutés, emprisonnés dont le destin national fut ainsi anéanti. Tel Gustave Flourens, l’un des plus brillants défenseurs de la Commune, l’un des "fers de lance" de l’insurrection du 18 mars, professeur au collège de France à 25 ans, dont le destin aurait pu être remarquable dans le cadre de la Troisième République naissante et qui fut passé par le sabre du capitaine Desmarets dès le 3 avril 1871. Tel, encore, Louis Rossel, partisan de la poursuite du combat contre les prussiens, chef d’État-major de la Commune, délégué à la guerre, soucieux de la formation des troupes, de leur discipline et de leur armement, et qui fut fusillé à 27 ans, le 28 novembre 1871." Grâce à la victoire de la Commune que vous imaginez, la République sociale avec ses valeurs advient avec plusieurs dizaines d’années d’avance ? "La Commune était porteuse de grandes réformes, déjà initiées par les révolutionnaires de 1848. On y trouve en germe la liberté syndicale, la liberté d’association, de réunion, la liberté de la presse, la réduction de la journée de travail à 10 heures, la séparation de l’Église et de l’État qui n’adviendront que plus tard. Sans oublier l’École publique, laïque et obligatoire jusqu’à l’âge de 13 ans, protégeant ainsi les enfants du travail en usine pour certains dès 8 ans." Votre fiction réconcilie Paris et la Province et prône une République assise sur les communes ? "J’imagine, dès 1871, un rêve, une République des communes investies, grâce à la légitimité du suffrage universel, d’une très large autonomie et d’une liberté de gestion et d’action, exerçant un pouvoir proche des citoyens." On retrouve ici les héros familiaux de "Roch et Carolina" comme Pietro. On y croise aussi un certain Frédéric Desroches. Quel rôle joue-t-il ? "Pietro, en réalité fusillé avec les siens le 24 mai 1871, devient un héros de la Commune. Quant à Frédéric Desroches, seul personnage fictif, il porte, au nom de l’auteur, le scénario alternatif." Frédéric Cuillerier, pourquoi réécrire l’Histoire ? "Réécrire l’Histoire permet de corriger les erreurs du passé, de montrer qu’il aurait pu y avoir un autre chemin. De fonder le déroulement des événements sur le dialogue, la conciliation, afin qu’ils l’emportent sur le conflit sanglant. "La Victoire de la Commune", c’est un appel que je lance pour privilégier le dialogue au lieu de la violence, un appel à la Sagesse des dirigeants." Pratique. "La Victoire de la Commune", de Frédéric Cuillerier, aux éditions Sdi, est disponible au prix de 20 €, à Saint-Ay à la Maison de la presse ; à Beaugency, à la librairie Le chat qui dort ; et dans les librairies orléanaises Les Temps Modernes et Chantelivre, ou sur le site de l'auteur.
Endirect : Rencontre sur le 150e anniversaire de la Commune de Paris. 1871/2021, la commune a 150 ans : comme un espoir mis en chantier. Actualité publié le 10 mai. 2021. Lire la suite. Repère revendicatif n° 12 : Droit à un salaire. La CGT propose le droit à un salaire ou traitement répondant aux besoins avec la garantie d’un véritable déroulement
Rencontre Montreuil 11 mai 2021 Table-ronde dans le cadre du 150e anniversaire de la Commune de 1871, animée par Gilbert Garrel, président de l’IHS CGT. Présentation Dans le cadre du 150e anniversaire de la Commune de 1871, la CGT et l’IHS CGT ont organisé le 11 mai 2021 une table-ronde en présence de plusieurs auteur-e-s. Avec la participation de Michèle Audin, mathématicienne et écrivaine ; Ludivine Bantigny, historienne et Roger Martelli, historien, président des Amies et Amis de la Commune de Paris. Regarder et écouter la table-ronde Lire un autre article
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mars 18, 2021 150 ans de la Commune de Paris Rosa-Luxemburg-Stiftung Le début d’un nouveau monde ? Le 18 mars, date du 150e anniversaire de la proclamation de la Commune de Paris, la Fondation Gabriel Péri Paris et la Rosa-Luxemburg-Stiftung Berlin ont organisé un événement en ligne au cours duquel des historiens et des hommes politiques allemands et français ont discuté de leurs perspectives sur cet événement historique mondial. Les expériences et l’héritage de la Commune ont été inscrits dans l’histoire du mouvement ouvrier, mais aussi dans les histoires nationales respectives de la France et de l’Allemagne. Entre les trois panneaux, des documents et des contributions artistiques ont été présentés, témoignant de l’impact culturel de cet événement historique, qui aujourd’hui n’est trop souvent mentionné qu’en passant.
L’idée est née au printemps dernier alors que Paris s’apprêtait à célébrer le 150e anniversaire de la Commune de Paris (NDLR : dont Montmartre a été le premier théâtre). Il ne s
Cette année se déroule le 150e anniversaire de la Commune de Paris, ce mouvement insurrectionnel, qui se déroula, essentiellement, dans la capitale, et constitua un moment clef de l'Histoire, un espoir, bref mais intense, d'émancipation, de transformations sociales, et de revendications politiques, pour combattre les relents réactionnaires et rétrogrades de certains dirigeants de l'époque. L'intérêt de la Commune fut double, à l'époque d'une part, témoigner de l'injustice notable de certaines politiques menées, au moment de l'Empire; d'autre part, constituer une source d'inspiration décisive pour de nombreux mouvements sociaux et pour la gauche, en France et dans le monde, dans les décennies et le siècle qui s'en sont suivies, pour penser des politiques de transformations sociales, dont se revendiquent encore aujourd'hui de nombreux citoyens. Jean Pierre Azéma et Michel Winock, dans "Les Communards", Le Seuil 1964, collection Tempus, et Édith Thomas, dans "les Pétroleuses", Gallimard, 1963, collection Folio, nous retracent, de manière historique, avec toute la minutie et la précision chronologique qui s'imposent, le déroulement, en quelques mois, de ce mouvement social très intense, dont le prétexte prétexte fut, dans le paysage politique, la guerre entre la France et la Prusse. La capitulation de la première, et l'incurie des dirigeants de l'époque, dont Adolphe Thiers, notamment, dont la politique ne se démarquaient pas vraiment de la politique impériale et impopulaire de Napoléon 3. Du 19 Juillet 1870, date de la déclaration de guerre entre la France et la Prusse, jusqu'à l'écrasement de la Commune de Paris, qui prit fin le 28 Mai 1871, se trouve expliquées les causes de ce renversement inédit et soudain des valeurs, en phase avec les idéaux et les débats intenses qui agitèrent la Révolution Française, mais également les forces politiques de gauche en mouve-ment, pendant cette période. Si la République fut proclamée le 4 Septembre, les conditions de la capitulation humiliante, le 28 Janvier 1871, consentie par l'armée française, qui dut céder 5 millions de francs, ainsi que l'Alsace et la Lorraine, et les conditions de siège effroyables subies par la population parisienne, et l'incapacité manifeste du gouvernement de l'époque à prendre des mesures fortes pour soulager le peuple de Paris d'une famine endémique et du froid hivernal, causèrent cette révolte irrépressible et décisive des forces de progrès contre les puissances réactionnaires. Ainsi, une "chambre conservatrice", après des élections, se met en place, mais l'idée de la Commune avait germé, dès les premiers pas de la proclamation de la République, pour marquer une rupture nette et franche avec l'Empire. Le gouvernement très vite se refuse à prendre la mesure de la situation, et n'organise pas la "réquisition" alimentaire pourtant nécessaire, se refuse à prononcer un "moratoire" indispensable sur les loyers, et impose la remise de ceux-ci à des "commerçants ruinés". Pire même, le rationnement s'organise cyniquement par le marché noir de fait, qui rend l'accès alimentaire inaccessible aux plus démunis, alors que des zones d'abondance scandaleuses persistent paradoxalement localement. De la sorte, le pouvoir réactionnaire de Thiers, pourtant élu le 2 Février, se retrouvera, très vite chassé à Versailles, incarnation symbolique de l'Ancien Régime liberticide, là où s'était installé les prussiens, devant lesquels il avait si vite capitulé. Michel Winock et Jean Pierre Azéma, d'une part, Édith Thomas, de l'autre, retracent les évènements qui permirent brièvement aux communards et communardes, de prendre le contrôle des opérations et proposer des transformations révolutionnaires, dans le débat public, tant dans le domaine social, mais aussi éducatif, économique, et dans la vie citoyenne. Cet exercice de "démocratie directe", telle que Rousseau l'avait envisagé dans le "Contrat Social", fut expérimenté par les communards de la constitution de la Garde Nationale, qui marcha, une première fois sur l'Hôtel de Ville, le 28 Janvier, jusqu'à la fin de cette expérience de démocratie citoyenne, le 28 Mai, en passant par la prise décisive de l'Hôtel de Ville, le 18 Mars, les parisiens connurent un épisode inédit d'expression et d'intense activité démocratiques, avec la présence de membres élus, la constitution de commissions finances, éducation, guerre, etc, et la création de clubs en tous genres foisonnant comme pendant la période la plus active de la Révolution française "Union des femmes", "comité de vigilance des femmes de Montmartre", le "club des prolétaires". Cette agitation fut propice à de nombreux débats auxquels se livrèrent les communards, et le caractère spontané et horizontal de ces débats en donnèrent un caractère démocratique et révolutionnaire. Les discussions portèrent notamment sur l'orientation socialiste ou anarchiste ou autoritaire, voire dictatoriale à donner à ce mouvement social, et sur la nécessité d'organiser les libertés publiques et/ou de les réprimer. La Commune de Paris retrouva ainsi les grandes lignes de discussion qui agitèrent la Révolution française, et notamment les grandes lignes de fracture entre les "montagnards", nécessairement "jacobins", et partisans d'une République "une et indivisible", et les girondins, partisans, au contraire, d'une "vision locale, décentralisée, autonome du pouvoir central", différenciée, telle que se réclamait finalement le mouvement communaliste. D'autre part, la Commune de Paris fit émerger des personnalités très diverses, donnant une place importante et une expression remarquable, à l'ensemble des catégories socioprofessionnelles de la population, dans toutes leur diversité ainsi Charles Delescluze, montagnard d'âge mûr, cherchait à s'inspirer de la Constitution de 1793, et prônait la nécessité de manifester à "mains nues" contre l'ennemi versaillais, probablement par idéalisme. Ou encore Eugène Varlin, "l'ouvrier relieur", qui participa à des grèves, tout en adhérant à "l'Internationale de 1864". Ou encore Jules Vallès, l'écrivain, et fils d'intellectuels, engagé, politiquement, dès le coup d'État de 1851, et auteur d'une trilogie biographique, "l'enfant", "le bâchelier", "l'insurgé", témoignant de son engagement pour la Commune de Paris. Ou encore le poète Jean Baptiste Clément, auteur du "Temps des Cerises", et en l'honneur duquel le chanteur Jean Ferrat fit une chanson. Mais encore, le peintre réaliste Gustave Courbet, qui proposa d'abattre la Colonne Vendôme, symbole, selon lui, de l'oppression impériale. Enfin Blanqui, athée et partisan d'une école laïque, gratuite et obligatoire. Entre les mesures d'urgence qui s'imposèrent pour soulager la souffrance du peuple de Paris moratoire d'un ou de plusieurs loyers pour les parisiens, du fait de la situation alimentaire et sanitaire catastrophique, la distribution de pensions de veuvage aux femmes des membres de la garde nationale tués dans les combats, distribution gratuite des biens cédés au Mont de Piété, aux indigents, la Commune fut également l'occasion de discussions acharnées sur la volonté de pratiquer la "séparation de l'Église et de l'État", avec la volonté de retirer aux congrégations religieuses, le monopole de l'enseignement notamment, et de s'orienter progressivement vers un État laïc, ce qui annonçait les lois de Jules Ferry, et la loi de 1905. De même, de nombreuses questions furent débattues, sans être résolument, comme la nécessité d'élargir la "liberté de la presse" ou de la restreindre, notamment vis-à -vis des journaux "réactionnaires". La nécessité de donner au nouveau pouvoir une orientation volontairement autoritaire, comme le souhaitaient les courants communistes, ou au contraire une orientation libertaire courants socialistes, anarchistes. Enfin, outre cette relative liberté et spontanéité des discussions entreprises, dans cet exercice de démocratie directe inédite, la diversité des acteurs en présence, et l'absence de système pyramidal qui y prévalait, la Commune se caractérise également, de manière singulière, par le poids pris par l'engagement décisif des femmes. Si celles-ci durent affronter, pendant ce mouvement social, les préjugés inexcusables de la presse versaillaises qui les décrivaient comme des personnes "avides de sang", "animées par la paresse", mais également par le regard condescendant de leurs collègues insurgés masculins, comme "Marx", qui bien que n'étant pas présent sur place, et commentant l'évènement politique de l'extérieur, voient dans l'engagement des communardes des "cocottes ayant retrouvé la piste de leurs protecteurs, à savoir, la famille, la religion, et surtout la propriété", elles ne lésinèrent pas néanmoins sur l'engagement citoyen si la Commune ne porta pas précisément au devant de la scène des revendications féministes proprement dit, hormis la nécessité de se déclarer partisan du travail des femmes, comme Marx, à la différence de Proudhon, qui y était opposé, ou encore la nécessité de favoriser une dignité salariale pour la gente féminine, voire de promouvoir l'égalité salariale avec les hommes, pour endiguer le phénomène de la prostitution notamment, les femmes furent très engagées dans la protection des populations impliquées dans les combats les clubs féminins regorgeaient d'ambulancières, de lingères, de cantinières, volontaires pour porter secours aux populations en difficulté. Là encore, c'est la diversité des actrices en présence dans ce mouvement social, et son caractère volontiers horizontal qui est singulier et caractéristique. Une figure "héroïque", néanmoins se distingue tout particulièrement Louise Michel, à la fois institutrice, oratrice, et soldate, ainsi qu'ambulancière elle sauva un communard sur la butte Montmartre, là où naquit le mouvement communaliste, participa à la sauvegarde des blessés place de la Concorde, lors de l'offensive de Thiers et des versaillais, pendant la semaine sanglante, et elle prit plusieurs fois le fusil, pour tuer des adversaires. À tel point que Victor Hugo lui consacra, en hommage, un poème, "viro Major", la décrivant comme un Enjolras féminin volontaire et déterminé dans la mêlée parisienne. Néanmoins, d'autres figures féminines s'illustrèrent pendant la Commune, comme la journaliste féministe André Léo, qui revendiqua l'instruction ainsi que la liberté de la presse, et plus généralement la Défense des Droits et des Libertés, et faisant l'éloge, dans "la sociale", son journal, des femmes prêtant mains fortes aux combattants de la Commune. Ou encore Marguerite Tinayre, femme écrivaine engagée, qui embrassa, pendant la Commune, la cause du socialisme. Ou encore Julie Daubié, engagée dans la Commune, et première femme reçue au baccalauréat, ce qui témoignait de la volonté des femmes de s'occuper de l'administration des choses, en s'élevant par l'instruction, l'éducation. Enfin, du point de vue de la violence, le bilan est nuancé, même si l'on doit constater l'implacable répression dont furent victimes les forces communardes par la contre-offensive versaillaise de Thiers, pendant la semaine sanglante, où l'on compta entre "15 000 à 25 000 morts" communards, la plupart fusillés, comme ceux du mur des fédérés, au Père La Chaise, notamment, ou encore la répression qui marqua les combats à La Butte aux Cailles, dernier bastion de Résistance. Certes, les communards ont commis quelques actes répréhensibles, comme les incendies qui occasionnèrent des dégâts à l'hôtel de ville, aux Tuileries, notamment, et quelques otages éliminés, mais c'est sans commune mesure avec l'effroyable répression qui s'en est suivie. 10 000 condamnations, notamment, des condamnations à mort, des déportations en Nouvelle Calédonie eurent lieu, comme celle de Louise Michel, qui trouva alors l'occasion d'exercer ses talents d'institutrices auprès des populations indigènes locales, en apprenant leur culture, proche de la Nature, et put ensuite revenir en France, après l'instauration de la loi d'amnistie de 1880. Mais le mouvement communaliste se caractérisa également, du point de vue tactique et stratégique par un certain angélisme, que critiqua Marx, qui regretta que les communards, trop légalistes, ne réquisitionnent pas la banque de France, et préfèrent négocier avec elle, ou ne marchent pas sur Versailles pour anéantir et/ou neutraliser définitivement leurs adversaires, donnant l'occasion à ces derniers d'organiser la riposte et des représailles décisives. Enfin, si la Commune fut un mouvement local, essentiellement parisien, il essaima brièvement en province Toulouse, Lyon, Narbonne, Saint Étienne, mais fut bien vite neutralisé, par manque d'organisation, et du fait des manoeuvres insidieuses de Thiers. L'anniversaire des 150 ans de la Commune est donc l'occasion de réaliser un bilan et de reconstituer un témoignage historique exemplaire de ce mouvement social unique dans l'histoire du mouvement ouvrier, pour péréniser la mémoire et la conscience citoyenne en France et dans le monde, en faveur de forces de progrès et de transformations sociales. "Les communards" de Jean Pierre Azéma et Michel Winock, Le Seuil 1964, collection Tempus, 1 volume, 187 p."Les Pétroleuses", d'Édith Thomas, Gallimard 1963, collection Folio histoire, 1 volume, 394 p.
AgendaParis Les 150 ans de la Commune de Paris du 18 mars au 28 mai 2021 Jardins, jardin aux Tuileries du 3 au 6 juin 2021 Salon international de
Publié le 27 mai 2021 à 15h00 Alain Pennec, président de l’association Histoire et patrimoine de Kemperle, a retrouvé les traces de Quimperlois dans les rangs des Communards mais aussi des gardes versaillais qui ont réprimé ce mouvement. Archives Le Télégramme/Stéphane Guihéneuf Des Quimperlois ont participé à la Commune de Paris mais aussi à sa répression rappelle Alain Pennec, le président de l’association Histoire et patrimoine de Kemperle. À l’occasion du 150e anniversaire de la Semaine sanglante du 21 au 28 mai 1871, qui a écrasé la Commune de Paris et mis un terme brutal à ce soulèvement populaire, l’historien local Alain Pennec revient sur cet épisode de l’histoire de France qui a concerné quelques Quimperlois, mobilisés dans les rangs de l’insurrection ou de la répression. Du côté des Mobiles, il y avait des gardes quimperlois, âgés de 20 à 40 ans, encore disponibles pour renforcer, à l’automne 1870, l’armée régulière de la Loire contre les Prussiens ; puis au printemps 1871, souvent sous la direction de nobles comme Henry de Mauduit, pour lutter contre la Commune, dans les rangs de ceux appelés les Versaillais » », précise Alain Pennec. Mais on trouve aussi des Quimperlois, émigrés à Paris, du côté de la Commune. Des recherches rapides ont permis d’en retrouver quelques-uns. Marie-Élisabeth Borgne, née en 1847, dite la Borgne », couturière, déportée en Nouvelle-Calédonie en 1871, reléguée libérée en 1892, mariée en 1897 avec Paul Le Roy cultivateur né à Paris. Ils résidaient à Bourail. Son mari est mort en 1907 et elle-même est décédée rue Turbigo, à Nouméa. »Déportés en Nouvelle-Calédonie Jean-Marie Nicolas, né en 1835, demeurant à Paris, rue Salneuve 17e arrondissement est serrurier et communard », poursuit Alain Pennec. Jean-Baptiste Dubreil, né lui en 1842, est serrurier, habitant à Paris, rue du Boulet, dans le 12e arrondissement. Issu d’un milieu bourgeois marchand de vins en gros, ce célibataire avait déjà été condamné en 1861 et 1863 pour vol et coups. Le 19e conseil de guerre le condamna le 15 mars 1872 pour faits insurrectionnels » à la déportation dans une enceinte fortifiée ; embarqué à Brest, il arriva à Nouméa le 2 novembre 1872 et fut débarqué presqu’île Ducos. Amnistié le 8 mai 1879, il repartit pour la France le 1er novembre », énumère l’ en 2016 La Commune de Paris a rassemblé des gens venus de tout le pays, attirés par les gros chantiers d’urbanisme de Napoléon III. Paris a attiré aussi de nombreux partisans du changement politique, militants de gauche, Républicains… C’est pourquoi la répression de 1871 a décapité le mouvement ouvrier et laissé prospérer les Réactionnaires et les Modérés. Les dernières estimations aboutissent à plus de 5 000 morts et 45 000 personnes raflées au total par la Répression. 12 000 prisonniers seront amenés après leurs procès, notamment dans la rade de Brest, pour y être parqués sur douze pontons flottants à 80 par cages avant leur déportation en Nouvelle-Calédonie. Ce n’est que le 29 novembre 2016 que les victimes de la répression de la commune furent officiellement réhabilitées », résume Alain Pennec.
Lannée 2021 signe le 150e anniversaire de la Commune de Paris. Rarement un épisode aussi bref aura laissé une empreinte si grande. Et pas seulement en France. Dans un contexte tragique de défaite et
— 20 Mai 2021 — appel Cette année, nous commémorons le 150 e anniversaire de la Commune de Paris qui a eu lieu du 18 mars 1871 au 28 mai 1871. Suite au travail de recherche sur des femmes de la Commune, le GAF, Groupe d’Actions Féministes de Besançon vous invite à découvrir les portraits de ces communardes lors d’une manifestation le 28 mai, dernier jour de la Semaine sanglante. Ces portraits et autres affiches sur la Commune seront accrochés le long du parcours. La Chorale Rouge et Noir souhaitant aussi commémorer cette insurrection populaire, nous déambulerons ensemble. Ce sera l'occasion d'entendre des chants révolutionnaires écrits pendant ou sur la Commune. Vendredi 28 mai 2021, Rassemblement à 17h00 place Bacchus, Départ à 17h15 puis nous descendrons vers le centre ville Arrêts pont Battant, place de la Révolution, Place Pasteur, place du 8 septembre. Merci de faire passer l'info. Vive la Commune et les Communardes ! Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous
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